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École inclusive : les pôles d’appui à la scolarité gagnent du terrain dans l’académie d’Orléans-Tours

Au niveau de l’académie d’Orléans-Tours, un total de 300 professionnels seront mobilisés au service d’une école plus inclusive.
Par Christine BERKOVICIUS
Publié le 17/06/2025 à 15:32
Mis à jour le 18/06/2025 à 17:06

Après l’Eure-et-Loir qui était département expérimental cette année 2025, ces équipes mixtes d’enseignants et de professionnels du secteur médico-social seront progressivement déployées dans tous les départements d’ici 2027, pour venir en aide aux élèves « à besoins particuliers ».

Face à un élève pas tout à fait comme les autres, agité, trop maladroit, perturbateur, l’enseignant a souvent bien du mal à trouver les bonnes solutions, et les parents aussi. À la rentrée dernière, l’Eure-et-Loir a été l’un quatre départements en France à expérimenter un nouveau dispositif pour les aider : les Pôles d’appui à la scolarité (PAS), avec de très bons résultats à la clé. Si bien que ces pôles vont progressivement se déployer dans les autres départements de l’académie d’Orléans-Tours à partir de septembre 2025.

Ces structures sont des équipes mixtes qui réunissent des enseignants coordinateurs et des professionnels du secteur médico-social – éducateurs, psychologues, psychomotriciens, etc. Sollicitées par les professeurs ou les familles en cas de difficulté à l’école, ces équipes interviennent rapidement – dans les huit jours lors de l’expérimentation – pour faire un premier diagnostic des situations difficiles, apporter des réponses, aiguiller vers les bons professionnels, etc.

« On peut intervenir beaucoup plus tôt »

L’enjeu est de réussir à analyser les problèmes avant que les choses ne se dégradent. « Auparavant on perdait du temps, souligne Clara de Bort, directrice de l’Agence régionale de Santé Centre-Val de Loire. Il y avait beaucoup d’échecs et bien souvent rien n’était possible sans notification de la MDPH (Maison départementale pour les personnes handicapées). Là on peut intervenir beaucoup plus tôt. »

Pour le recteur Jean-Philippe Agresti, cette approche pluridisciplinaire, inédite jusqu’à présent, constitue même « un changement de fond » dans la prise en compte de ces élèves à besoins particuliers. « C’est une nouvelle manière de travailler », résume-t-il.

 « Comme une hot-line »

En Eure-et-Loir, 18 équipes mixtes – soit une cinquantaine de professionnels, enseignants et personnels du secteur médico-social – ont été déployées sur le terrain durant cette année scolaire, et plus de 650 élèves ont été pris en charge, dont 85 % ne relevaient pas du champ du handicap. « On sent que cela fonctionne. C’est presque comme une hot-line. Les enseignants savent qu’ils vont avoir une réponse rapide, et cela contribue à faire baisser la charge mentale et la pression », ajoute le recteur.

Il y aura par exemple 10 pôles d’appui à la scolarité d’ici 2027 dans l’Indre et 24 en Indre-et-Loire ou dans le Loiret, ce qui représentera pour l’académie un total de 300 professionnels mobilisés au service d’une école plus inclusive.